Tous se regroupèrent autour de cette trouvaille. Comme eux, ce groupe avait exploré par mal de couloirs. Mais ce plan n’était pas complet. Ils avaient commencé bien après leur arrivée à l’utiliser. En regardant les nombres de routes aux croisements, Marlande après un gros effort de mémoire estima le secteur représenté, elle savait où ils étaient.
« Athara : Regardez, ici, on dirait une pièce plus grande !
Marlande : Tu as raison… Ranine, sors-moi une petite aiguille !
Ranine : Tu veux faire de la couture ?
Marlande : Il faut encore les fouiller… Un petit pot, on cherche un petit pot ou même plusieurs ! »
Coincé sous les ossements, couverts de poussière, Athara fit une nouvelle trouvaille, moins discrète.
« Athara : J’ai trouvé un bâton, il m’aidera à marcher.
Ranine : Il est trop beau, sa crosse est magnifique… C’est quoi qui est écrit dessus, y a plein de caractères ?
Athara : C’est rien, c’est un alphabet qu’utilisait ma famille, c’est écrit que celui qui trouve le bâton le garde.
Ranine : C’est gentil d’écrire ça quand on meurt.
Linès : J’ai trouvé deux petits pots, l’un sent vraiment pas bon, l’autre a très mauvais goût.
Marlande : Mais pourquoi as-tu goûté ?
Linès : Je ne sais pas… »
Avec délicatesse Marlande ouvrit un des pots, y trempa l’aiguille et nota sur leur nouvelle carte les chiffres des précédents croisements.
« Marlande : Ça va nous aider, regardez, dans tout ce secteur il n’y a que cette pièce. Tous les autres chemins ne mènent nulle part.
Shaël : Il y a peut-être d’autres morts à voir ?
Athara : Touriste…
Ranine : Ceux-là me suffiront. »
Sur ce passionnant échange, ils reprirent la route. Le plan les aida à rejoindre rapidement la salle. Les couloirs sont très longs, jamais droits longtemps et très longs. On vous a dit qu’ils étaient très longs ? Si ce n’est pas le cas, sachez qu’ils sont très longs.
« Marlande : C’est magnifique regardez !
Ranine : Ooohhh
Linès : C’est du bon travail. »
Une pièce intégralement recouverte de mosaïques. Ils reconnurent plusieurs de leurs divinités grâce à leurs attributs (2). Mais d’autres personnages n’étaient pas identifiables. Autour de chaque illustration un cadre de texte.
« Ranine : C’est écrit quoi ?
Marlande : C’est étrange, tu vois là c’est Loursiniès Dieu de la nature, on le reconnaît à ses extrémités en pattes d’ours.
Linès : C’est un travail remarquable, regardez au niveau des griffes !
Marlande : Ce qui ne va pas c’est qu’il est écrit : « Des profondeurs de la terre Hératidès vaincu Platanon démon serpentaire. ».
Shaël : Sur ce mur ça correspondrait mieux à ce texte y a un mec sans jambes avec une queue de serpent.
Athara : J’en ai connu des comme ça…
Ranine à Marlande : C’est quoi ces symboles-là ?
Marlande : Ce sont des symboles qui représentent les dieux. C’est plus court à utiliser qu’un de leurs deux noms.
Linès : Le plafond est assez différent, regardez la mosaïque, ils n’ont utilisé que des carreaux de taille identique.
Athara : Il n’y a pas que ça… En arrière-plan c’est la montagne. Regardez le couple ! »